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Des assemblées générales personnalisées pour chaque canton

Mickaël Losson a su trouver les bons arguments pour permettre une participation importante lors de son assemblée générale, le 12 décembre. Photo Lucile Hergat
Mickaël Losson a su trouver les bons arguments pour permettre une participation importante lors de son assemblée générale, le 12 décembre. Photo Lucile Hergat

 

 

La tournée syndicale de la Fdsea se poursuit avec les cantons de Lorquin, d’Albestroff et de Vigy. Les soucis de voisinage, les nuisibles, le logiciel Systera font partie des sujets abordés dans ces cantons. L’actualité locale prend également sa place dans les débats.

La formule des assemblées générales à la carte permet aux adhérents de choisir eux-mêmes les sujets abordés. Ainsi, ils sont acteurs actifs de leurs assemblées. Pour les élus, il s’agit de quelque chose de normal. Ils sont présents pour écouter et répondre à leurs adhérents. Les présidents cantonaux ont quant à eux réalisé un travail au préalable afin de réunir le plus grand nombre d’adhérents. «Les Ag nous permettent de se retrouver et d’échanger avec les agriculteurs du canton que nous ne voyons pas le reste de l’année», fait remarquer un adhérent.   

Problèmes de voisinage

Les adhérents du canton de Lorquin rencontrent quelques mésaventures avec leur voisinage. Comme bien souvent les personnes ayant une façon de penser qualifiée d’extrémiste contribuent  à la mauvaise ambiance entre les riverains. Des agriculteurs se sont confrontés à des pétitions écologistes visant les activités agricoles. Le constat est d’actualité. Les populations des villages sont changeantes. De plus en plus d’urbains sont venus s’installer à la campagne ; cependant, ils ne veulent pas accepter l’ensemble de leur nouvel environnement. Les agriculteurs ont un rôle important de communication à avoir sur ces nouveaux habitants. Il ne s’agit pas que des nouveaux ; dans ce cas, la solidarité entre les agriculteurs et les habitants sensés du village permet un soutien non négligeable pour l’agriculteur ciblé. Cela a permis à un des agriculteurs de garder la motivation et l’envie de faire aboutir son projet de volaille.

Systera

Fabrice Couturier rappelle aux employeurs agricoles présents à l’assemblée cantonale d’Albestroff leur obligation de disposer d’un document unique d’évaluation des risques professionnels. Le président de la Fdsea présente l’outil en ligne de la Fnsea «qui est facile d’accès et très intuitif. Les alertes mails permettent à l’entreprise de ne rater aucune mise à jour contrairement au document papier où la mise à jour se révèle fastidieuse».

La même présentation fut faite sur le canton de Lorquin. Cette fois-ci, il s’agit d’une exploitante ayant effectué la formation Systera en début d’année 2022 qui prit la parole «j’ai pu découvrir l’outil, et surtout, apprendre à l’utiliser pendant la formation. C’est un logiciel intuitif, cette journée permet également de voir des situations dangereuses qui, pour nous, semblent normales quand nous travaillons tous les jours sur notre exploitation».

Florent Dory a également profité des assemblées générales pour rappeler aux agriculteurs que le Duerp est obligatoire pour les employeurs de main-d’œuvre.

Nuisibles

À Léning, une discussion s’engage sur la régulation des corvidés. Florent Dory insiste sur le bon suivi d’une cage qui doit permettre d’en assurer l’efficacité. Un agriculteur se dit satisfait de la lutte collective engagée au travers du réseau de cages et que dans son cas, il est très satisfait du travail du piégeur. Les adhérents du canton de Vigy ont accueilli avec attention les conseils de Fabrice Couturier sur les moyens permettant l’acquisition d’une cage de piégeage. Un problème revient malgré tout dans la plupart des cantons : le manque d’appelants se fait ressentir. «Nous avons chez nous essayer tout pour remplacer les appelants ; rien n’y fait» remonte un agriculteur.

La Fdsea de la Moselle travaille en partenariat avec la Fredon dans la mise en place des cages de piégeage. Des sessions de formations permettant l’obtention de ces cages ont étés proposées en 2022, l’opération devrait être renouvelée sur l’année à venir. Cette demi-journée permet aux agriculteurs de collaborer avec le piégeur agréé identifié. «La formation dure 4 h, une matinée donc à Metz. C’est très intéressant et j’y ai appris beaucoup de choses. Je ne peux que vous conseiller de la faire», insiste Mickaël Losson, élu du canton de Vigy.  

Quoi faire sur les cours d’eau

L’entretien des cours d’eau touche un grand nombre d’agriculteurs. Cependant, la réglementation est compliquée et n’arrête pas d’évoluer. Pour éclairer les exploitants, une plaquette explicative a vu le jour. Sa parution a mis un certain moment explique le secrétaire général «nous avons insisté pour avoir l’approbation de l’Ofb et donc son logo sur la plaquette. Cela permet d’avoir un point de repère juridique».  La plaquette est distribuée dans toutes les assemblées générales cantonales.

Législation sur la conduite des engins agricoles

Les élus ont fait également un point suite aux questions des adhérents sur la législation relative à la circulation des engins agricoles. Il est possible de rouler sans permis un engin rattaché à une exploitation agricole ou forestière, une Cuma ou une Eta. Dans le cas contraire le permis B est quant à lui requis pour les engins agricoles n’excédant pas 40 km/h.  Attention cependant, entre 16 et 18 ans, la largeur doit être de moins de 2,5 mètres et moins de 18 mètres de long. Bien sûr les personnes mineures n’ont également pas le droit de piloter les moissonneuses ainsi que les ensileuses.

Le secrétaire général appuie sur le dernier point «les nouveaux tracteurs homologués à 50 km/h et plus, demandent obligatoirement un permis poids lourd. Beaucoup d’agriculteurs n’en sont pas conscients et achètent de nouveaux engins sans en être informés». Ce point est très important car il permet d’être en règle avec la loi. En cas d’accident et de non-respect de cette règle, l’agriculteur sera alors complètement en tort.