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Pour Agrimax, le soleil se lève à l’Est

À l’honneur, pour cette dixième édition d’Agrimax, la race Charolaise. C’est Gaëtan Albrech de l’Earl du Haut de Cabar qui accompagnait le président de la Région pour la tournée inaugurale du salon. Photo Pierre DIVOUX
À l’honneur, pour cette dixième édition d’Agrimax, la race Charolaise. C’est Gaëtan Albrech de l’Earl du Haut de Cabar qui accompagnait le président de la Région pour la tournée inaugurale du salon. Photo Pierre DIVOUX

Le partenariat stratégique avec le Sommet de l’Élevage, et la délégation de l’organisation des concours, gérée en direct cette année par l’association Ambition Grand Est Élevage Europe (Ag3e) accompagnent le développement du salon professionnel Agrimax. Sa dimension internationale se dessine à l’Est avec la venue d’une délégation du Kazakhstan.

Le salon Agrimax a ouvert ses portes le 27 octobre. C’est sous la houlette du patron de la Région Grand Est que s’est déroulée l’inauguration de la dixième édition de cet évènement au Parc des expositions de l’Eurométropole de Metz. L’occasion pour Michel Coqué, directeur général de Metz Évènements, de rassurer Jean Rottner sur une commande de la collectivité. «Vous nous avez demandé une professionnalisation de l’évènement, aujourd’hui nous sommes structurés», affirme Michel Coqué. À l’appui de la démonstration des organisateurs, le partenariat stratégique avec le Sommet de l’Élevage, et la délégation de l’organisation des concours à l’Association Ambition Grand Est Élevage Europe (Ag3e). Professionnalisation

Pour ce qui concerne le transfert d’expérience du Sommet de l’Élevage, il faut remarquer la présence à Metz, cette année encore, du président de Cournon, Jacques Chazalet, et de son commissaire général Fabrice Berton. Découvrant les allées de la dixième édition, Fabrice Berton confiait, «prendre du plaisir à découvrir l’architecture de cette nouvelle édition, avec des allées plus fonctionnelles». Il aurait souhaité «plus d’exposants» et augure d’une «participation plus nombreuse» de ses acteurs en travaillant «à un positionnement différent dans le calendrier des manifestations».

Et pour ce qui est des concours, il revenait à Jean-Luc Pelletier, président d’Ag3e, d’expliciter le passage de témoin entre Metz Évènements et l’association d’élevage du Grand Est. Témoignant de la gageure que représente «le transfert des responsabilités techniques et financières de l’organisation des concours», Jean-Luc Pelletier mettait à profit la tribune inaugurale pour féliciter les élèves des lycées agricoles «acteurs essentiels des phases de montage et de démontage des installations du salon». Présents également tout au long des trois jours que dure la manifestation, «avec la présentation de leurs animaux», le président d’Ag3e a salué leur engagement. Une présence des jeunes générations également soulignée par le préfet Touvet. «Il y a de la place dans ces métiers aussi pour ceux qui ont grandi en ville», affirmait le représentant de l’État, soucieux de l’ambitieux défi du renouvellement des générations en agriculture. Le président de la Chambre d’agriculture de la Moselle a lui aussi, invité à se soucier de la motivation des jeunes. «Il faut donner envie aux générations qui viendront après nous pour faire perdurer la vie sur nos territoires», appuyait Xavier Lerond. Depuis la tribune inaugurale, il se faisait écho des éleveurs croisés dans les allées d’Agrimax, «il faut donner des perspectives aux éleveurs».

Les collectivités engagées

Du haut de leurs trente années d’expérience, les acteurs du Sommet de l’Élevage avaient, dès les premières années de leur partenariat stratégique avec Metz, désigné les collectivités comme «un levier essentiel à l’émergence d’un nouveau rendez-vous professionnel de l’élevage en France». Et pour cette dixième édition, elles sont bien présentes autour des organisateurs. La Région Grand Est en premier lieu, même si Jean Rottner avouait, sa volonté de «comprendre un secteur où je suis complétement étranger». Souhaitant structurer l’accompagnement du secteur agricole autour du triptyque «partenariat, compréhension et exigence», Jean Rottner a délivré un message d’optimisme, «nous devons croire à la filière de l’élevage, à la polyculture-élevage».

Même volontarisme du côté de l’Eurométropole de Metz représentée par Michel Torloting, membre du Bureau métropolitain. La collectivité accompagne Ag3e dans les investissements nécessaires à l’organisation des concours. Pour le Département de la Moselle, il revenait à son troisième vice-président, délégué à l’Agriculture, de rappeler ses priorités. David Suck formulait aussi tous ses vœux pour «massifier cette rencontre professionnelle».

Robotique, numérique et génétique

«Nous avons des métiers où nous sommes attendus», s’est félicitée la présidente de la Fnsea. Pour sa seconde participation au salon Agrimax, Christiane Lambert a félicité les acteurs de la production agricole. «La chaîne alimentaire a tenu pendant la pandémie», soulignant des concitoyens «recentrés sur l’essentiel, la santé, l’alimentation». Une reconnaissance «que nous n’avions pas auparavant», témoigne la patronne de la Fnsea. Aussi, elle engageait chacun à «convaincre les plus jeunes». Christiane Lambert rappelait l’enjeu démographique pour une population agricole à la veille de perdre près de la moitié de ses actifs. Et là où «la mécanisation et la chimie ont été la solution au sortir de la guerre pour répondre aux attentes de la société, aujourd’hui, la robotique, le numérique et la génétique, seront la solution». Un discours optimiste, à contretemps «d’une Europe tentée de produire».

Le soleil se lève à l’Est

Au-delà de la proximité naturelle avec nos voisins luxembourgeois, allemands ou encore belges, la dimension internationale du salon Agrimax se dessine à l’Est. Une délégation du Kazakhstan est venue à la rencontre des acteurs institutionnels et professionnels agricoles du Grand Est. Conduite par le Consul général, Anuarbek Akhmetov, elle était composée de plusieurs entrepreneurs agricoles de la région du Turkistan, soucieux «de développer nos productions agricoles». Avec une identité rurale très forte, le Turkistan souhaite répondre à la demande agricole et agroalimentaire chinoise qui se manifeste à ses frontières. Un signal pour le directeur général de Metz Évènements, d’une piste de croissance. «Pour Agrimax, le soleil se lève à l’Est», pronostique Michel Coqué.