Quelle est la meilleure Cive pour un projet de méthanisation en Grand Est ? Quelles dates de semis et de récolte et quelle deuxième culture choisir ? C’est à ces questions qu’a tenté de répondre une des conférences du salon Expo biogaz, qui se tenait les 1er et 2 septembre à Metz.
Le seigle est la meilleure Cive d’hiver en région Grand-Est. Cela ne fait aucun doute pour les trois intervenants d’une conférence organisée le 1er septembre, dans le cadre du salon Expo Biogaz. « C’est une céréale dynamique à l’automne, étouffante, qui peut aider à maitriser les vulpins. Elle peut être semée au 15 septembre, pour étaler les chantiers, et il est facile de la travailler au mois de mai », explique Christian Bausch, agriculteur méthaniseur, associé de Valbioénergie, avec l’appui d’Alexandre Laflotte, directeur de la ferme expérimentale de la Bouzule et de Frédéric Arnaud, conseiller agronomie-environnement à la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle. Attention toutefois à la tenue lors du choix de la variété, le seigle étant assez sensible à la verse.
Récolte vers le 15 mai
Alors, quand récolter le seigle et quelle culture mettre derrière ? « Avec l’introduction de Cive dans la rotation, on cherche un allongement de celle-ci mais aussi la possibilité de faire deux cultures sur un an, pour répartir les risques, explique le conseiller. Nous avons alors testé deux scénarios : faire suivre le seigle d’une Cive d’été ou essayer d’implanter une culture de rente. Dans ce deuxième cas, la Cive d’hiver a été récoltée fin avril-début mai, pour maximiser le rendement de la culture suivante, du tournesol. Toutefois, le seigle n’est pas un bon précédent pour le tournesol, et cette stratégie n’a pas été couronnée de succès : les rendements du seigle comme du tournesol ont été impacté ».
Les intervenants conseillent donc de récolter le seigle à floraison, aux alentours du 15 mai, date optimale pour un bon compromis entre pouvoir méthanogène et rendement. « Le taux de méthane par tonne de matière sèche diminue après la floraison », indique Alexandre Laflotte. Pour cette deuxième culture, les intervenants conseillent une culture méthanogène comme du sorgho fourrager monocoupe.