Deux Mosellans étaient de la délégation du Grand Est, reçue au ministère de l’Agriculture le 4 mai. Ils rapportent les demandes formulées auprès de Julien Denormandie.
Négociée à l’occasion de la manifestation du 30 avril, la rencontre avec le ministre de l’Agriculture a permis de faire valoir les arguments du syndicalisme majoritaire quant à la prochaine réforme de la Pac. Et Julien Denormandie a pris le temps, en cette fin d’après-midi du 4 mai, d’écouter.
Germain Bach, représentant le réseau des Ja du Grand Est, s’est consacré à la problématique du renouvellement des générations.
Une gageure dans cette période de renégociation des règles du jeu. «Comment estimer la viabilité d’une installation avec une réforme en cours et autant d’incertitudes ?», s’inquiète Germain Bach. Pour les Ja, l’effort consacré à cette période fragile de l’installation n’est pas à la hauteur. Il propose donc «le doublement du Top-up (financement additionnel) pour les jeunes agriculteurs».
Pour sa part, Fabrice Couturier a alerté le ministre sur «la nécessité de conserver 100 % de notre potentiel de production». L’élu professionnel s’oppose ici à l’évolution de la Bcae 9 qui pourrait conduire au retour de la jachère. «Une situation insupportable quand le contexte de l’exploitation oblige à 100 % du potentiel économique». Seule ouverture proposée au ministre, «ouvrir ces surfaces aux cultures industrielles».
Zones intermédiaires
L’autre dossier poussé par Fabrice Couturier, la reconnaissance des Zones intermédiaires (Zi). Il a été demandé de défendre les Zi dans le périmètre défini par le ministère en 2013, «avec les quatre départements lorrains, la Haute-Marne et une partie de l’Alsace Bossue».
Aussi, il demande pour ces Zi «un accès facilité aux éco-régimes par l’attribution forfaitaire de points de bonification».
La même demande est formulée pour ceux des éleveurs qui sont déjà engagés dans des démarches de qualité “Label rouge, Prim’Herbe…”.
Toujours pour les Zi, Julien Denormandie a été sollicité pour «un accompagnement financier majoré des investissements, afin d’améliorer productivité et bien-être animal».