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Trente propositions pour stimuler le potentiel agricole

Le député de la 6e circonscription de Moselle, Christophe Arend, s’est rendu sur l’exploitation de Sébastien Muller. Photo Raymond MULLER
Le député de la 6e circonscription de Moselle, Christophe Arend, s’est rendu sur l’exploitation de Sébastien Muller. Photo Raymond MULLER

Au-delà des grandes lignes des attentes de la profession, les agriculteurs de la sixième circonscription de Moselle ont reçu leur député sur une exploitation.

La veille, à Besançon, dans la foulée du congrès de la Fnsea, le Conseil de l’agriculture française (Caf) avait accueilli six candidats à l’élection présidentielle pour un Grand oral où chacun d’entre eux était invité à présenter son programme agricole. Et le 31 mars, dans une démarche plus locale, le député de la 6e circonscription de Moselle, Christophe Arend, avait sollicité Marie Adamy pour organiser une rencontre sur une exploitation agricole. La séquence sur dossier s’est déroulée en salle chez Philippe Wagner, président cantonal Fdsea. S’en est suivie, la visite d’une exploitation agricole. Le choix s’est porté sur la commune de Spicheren où s’est installé Sébastien Muller.

Un moment charnière

La période de cinq ans qui débutera à l’issue des élections présidentielles et législatives de 2022 représentera, pour l’agriculture française, un moment charnière. Aussi, la Fnsea et les Jeunes Agriculteurs ont travaillé avec les membres du Caf à l’élaboration de trente propositions visant à stimuler le haut potentiel d’un secteur d’activité désormais reconnu comme essentiel et stratégique. Trente propositions qui visent à renforcer la robustesse, la résilience et les apports indéniables à la société française du secteur économique agricole.

Le local aussi

Pour aborder les préoccupations plus locales, deux présidents cantonaux de la Fdsea avaient associé quelques agriculteurs. Philippe Wagner et Nicolas Brun ont ainsi sensibilisé le député sur des sujets qui préoccupent la profession. Au menu de cet échange sur le tas, les zones de non traitement (Znt). L’agriculture périurbaine qui caractérise la circonscription en fait un sujet très prégnant. Quelle distance ? Quelles modalités de prévenance ? Les questions n’ont aujourd’hui pas de réponse. Mais les agriculteurs interpellent Christophe Arend sur la nécessité d’une indemnisation des pertes. Ils attendent aussi du législateur l’obligation d’intégrer ces distances (Znt) dans les périmètres des nouvelles constructions. Autre sujet d’inquiétude et de mécontentement, les zones vulnérables (Zv). Le classement incompréhensible, mal vécu au regard d’une teneur en nitrates de l’eau du robinet inférieure à 3 mg. Les éleveurs évoquent la nécessité d’une prise en charge financière des investissements de mise aux normes des bâtiments d’élevage à hauteur de 80  % avec prise en compte de l’autoconstruction et l’octroi d’un moratoire long pour leur réalisation. Ils ont sensibilisé le député sur les coûts actuels prohibitifs et l’indisponibilité des matériaux nécessaires. Sur la situation de l’agriculture bio, la production laitière excédentaire a été évoquée. Les agriculteurs proposent de développer la consommation notamment dans la restauration hors foyer. Enfin, sur la mise en œuvre de la loi Egalim 2, les agriculteurs attendent que soient mieux appliquées les nouvelles règles et attendent des sanctions si besoin. Pour tous, il est urgent de relancer les négociations avec la distribution pour répercuter la hausse des coûts de production.