L’agriculteur est un acteur incontournable des territoires ruraux. Source d’emplois locaux, que ce soient des ouvriers agricoles, des métiers de conseil ou des prestataires, un agriculteur fait travailler en moyenne dix personnes autour de son exploitation. Dans le cadre de la semaine du Renouvellement des générations, Ja soutient l’installation.
Acteur du maintien des paysages, ces hommes et ces femmes sont les premiers à entretenir les espaces naturels face à l’agrandissement des zones urbaines. Fournisseur d’une alimentation diversifiée et de qualité, l’agriculteur(trice) assure la sécurité alimentaire tant réclamée par ses concitoyens. Accompagner le renouvellement assurera le maintien de la profession : 30.000 agriculteurs français par an pourront partir à la retraite ces prochaines années.
Susciter des vocations
Cette semaine, Rga permet de développer les différentes facettes des métiers agricoles afin de susciter des vocations tant en entreprenariat qu’en salariat. L’agriculture est un métier qui se transmet par passion de génération en génération. Ainsi, découvrez le témoignage de Jérémy Risse, administrateur Ja 57 et installé sur l’exploitation familiale. Aujourd’hui, de nombreux jeunes agriculteurs non issus du monde agricole décident eux aussi de se lancer. C’est le cas de Théo Thumser Henner, président de canton du Pays de Bitche, qui s’est installé et qui revient sur son expérience.
Comment s’est déroulée ton installation ?
- Théo Thumser Henner : «J’ai vingt et un ans et je me suis installé fin 2020 en hors cadre familial. Mon installation s’est réalisée à la fin de mes études. Une exploitation a été mise en vente par la Safer dans mon secteur. J’ai alors saisi l’opportunité de m’installer avec une ancienne camarade de classe et d’agrandir le Gaec de mes anciens maîtres d’apprentissage».
- Jérémy Risse : «Mon installation s’est fait suite au départ en retraite de mon père. Mon frère et moi sommes la quatrième génération sur l’exploitation. Cela me rend fier de faire perdurer ce bel outil de travail et de continuer ce que mes prédécesseurs ont développé jusqu’à aujourd’hui».
Peux-tu nous présenter ton exploitation ?
- T. T. H. : «Je suis installé en hors cadre familial en Gaec à cinq associés. L’exploitation est en polyculture-élevage lait viande céréales bio. Nous avons environ 420 têtes et 600 hectares. Notre atelier principal est la production laitière avec 140 vaches pour une production annuelle d’environ 1,2 million de litres de lait. Nous avons également un petit atelier de vaches allaitantes et bœuf bio et une production de céréales essentiellement destinée à la consommation du bétail de l’exploitation».
- J. R. : «L’exploitation est située à Grostenquin au centre du département. Nous sommes quatre associés regroupés au sein d’un Gaec, ma mère, mon frère, mon oncle et moi-même. Nous produisons des céréales, de la viande et du lait. Nous avons pour objectif de moderniser notre exploitation pour réduire la pénibilité du travail et ne pas se retrouver submergé en cas de soucis».
Pourquoi as-tu voulu t’installer en agriculture ? Quel est ton rapport à l’agriculture ?
- T. T. H. : «J’ai voulu m’installer en agriculture parce que c’est un métier riche et passionnant. Notre métier est diversifié. De nouveaux défis nous attendent chaque jour et c’est ce qui me passionne».
As-tu un message à passer aux jeunes qui se lancent en agriculture, pour leur donner envie de s'installer ?
- T. T. H. : «Aujourd’hui, s’installer en agriculture est une chose qui reste quand même compliquée quand on part de rien comme moi. S’installer en Gaec ou en société avec des agriculteurs qui ont déjà de l’expérience dans ce métier est un atout. J’estime aujourd’hui qu’il est essentiel de s’installer et de travailler avec des anciens pour permettre au mieux la transmission de leur savoir et de leur exploitation».
- J. R. : «Travailler la terre et avec du vivant est un métier noble, je me rends compte qu’en ces périodes difficiles que nous traversons, de plus en plus de personnes reviennent à des choses simples, essentielles et concrètes. Le renouvellement des générations en agriculture est un des enjeux de demain si nous ne voulons pas voir disparaître nos beaux paysages diversifiés et notre alimentation comme nous avons laissé partir notre industrie et notre savoir-faire Français dans d’autres secteurs d’activités. Alors installez-vous !».
