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L’agriculture : un métier d’avenir et de passion

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Chacun peut trouver sa place et construire une exploitation agricole répondant à ses envies. Photo Pierre DIVOUX
Chacun peut trouver sa place et construire une exploitation agricole répondant à ses envies. Photo Pierre DIVOUX

Lors du salon Agrimax, les Jeunes Agriculteurs de Moselle organisaient une table ronde sur le thème de l’installation en agriculture. Ils échangeaient sur leurs différents parcours, donnaient toutes les clés pour réussir une installation.

Quatre Jeunes Agriculteurs de Moselle entouraient Jonathan Nondier, président du Point accueil installation (Pai) de la Moselle. Alors que d’ici 2029, dans la région Grand Est, 50 % des chefs d’exploitation partiront à la retraite, cette conférence avait pour but de présenter les perspectives d’installation en Moselle, d’expliquer le métier d’agriculteur et de présenter le parcours à l’installation.

Jonathan Nondier évoquait la diversité et la mixité des nouveaux projets d’installation «en 2021, sur quarante-cinq installations, un tiers sont des femmes, 40  % ont un projet de vente directe et 13 % s’installent en hors cadre familial. Au Pai de la Moselle, nous accompagnons et orientons de nouveaux profils. Le métier d’agriculteur est passionnant et accessible par tous».

Germain Bach, président des Jeunes Agriculteurs de Moselle, évoquait les perspectives de reprises et d’emploi en agriculture en rappelant qu’«il y a de la place pour tous ceux qui souhaitent s’investir dans le monde agricole. Chacun peut y trouver sa place. Il faut mûrir son projet pour qu’il devienne viable et durable».

Construire un projet

Pierre Hoellinger, Ja sur le canton de Pange-Rémilly, participait à cette table ronde. Pierre est double actif, à la fois installé sur l’exploitation familiale céréalière et mécanicien aux ateliers municipaux de la ville de Metz. Pierre expliquait les raisons de sa double activité «en gardant mon emploi, cela me permet d’avoir une sécurité financière. Plus vite je rembourserai mes prêts, plus vite je pourrai me lancer dans un autre projet».

Florine Handrick, présidente du canton de Sierck-lesBains, est installée à Rettel sur l’exploitation familiale. Sur la ferme, ils produisent des céréales, élèvent des moutons, cultivent des fraises, des asperges, des pommes de terre et des épices. Florine revenait sur son installation, «je suis arrivée sur l’exploitation avec pour seul diplôme agricole un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (Bprea). J’ai beaucoup appris sur le tas. Pourtant, j’ai réussi à apporter une réelle plus-value à mon exploitation. J’ai apporté un peu de modernisation dans la manière de communiquer, j’ai mis en place la carte bancaire, site internet ».

S’installer en hors cadre familial

Chacun peut trouver sa place et construire une exploitation agricole répondant à ses envies. Marc Bodo, administrateur Ja57, est installé en polyculture-élevage de vaches Limousines sur une exploitation bio. Marc n’est pas issu du monde agricole. Marc rappelait que «s’installer en hors cadre familial c’est plus dur, il faut arriver à se faire une place, mais même si on n’est pas issu du milieu agricole, on peut y arriver ». Marc revenait sur l’importance du collectif «il faut se faire un réseau, cela permet d’échanger des informations, de s’épauler : à plusieurs on avance plus vite ».

La nécessité de prix rémunérateurs

Tous les intervenants de cette table ronde évoquaient le besoin d’avoir des prix rémunérateurs pour l’avenir de l’agriculture. «Notre travail doit nous permettre de rembourser nos investissements et notre foncier» évoquait Marc. Florine sensibilisait la salle «on parle ici de l’agriculture comme d’un métier d’avenir, mais d’un avenir commun à tous ! Il faut que tout le monde investisse dans l’agriculture française comme on investit dans l’industrie française, l’enseignement est important parce qu’on a besoin de recherche et développement, de salariés qualifiés, de savoir-faire autour de nous sans oublier les consommateurs parce que la qualité française ne peut pas être gratuite».