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Collectivités, l’Arc Mosellan consulte le monde agricole

Près de vingt exploitants agricoles ont répondu à l’invitation du président de la Ccam. Photo : P.Divoux
Près de vingt exploitants agricoles ont répondu à l’invitation du président de la Ccam. Photo : P.Divoux

Afin de construire le programme d’intervention de la Communauté de communes de l’Arc Mosellan (Ccam) qu'il préside, Arnaud Spet a invité les exploitants agricoles à s’exprimer.

Avec Distroff le 30 mars dernier, la Ccam  a bouclé une série de trois réunions destinées à consulter le monde agricole. Après Luttange et Inglange, Arnaud Spet, entouré de plusieurs élus communautaires, s’est rendu sur l’exploitation agricole de François Brauer. La matinée a été consacrée à un échange, où la collectivité a pu afficher sa volonté «d’accompagner les évolutions du monde agricole», et où les agriculteurs ont pu faire état d’une large palette de leurs attentes envers les élus.

Sur les vingt-six communes que regroupe l’Arc Mosellan, 11.000 hectares de surfaces agricoles utiles sont valorisées par 150 exploitations agricoles. «Ils représentent une force économique et sont les acteurs essentiels de notre environnement», affirme Arnaud Spet pour planter le décor. Il ajoute, «si notre territoire est beau, c’est parce que les agriculteurs sont là».

L’élu affirmera plus tard la volonté de la collectivité de préserver et valoriser cet atout au service de l’attractivité locale. Autant d’arguments qui auraient pesé dans l’ouverture d’une ligne budgétaire de 50.000 euros destinée à l’activité agricole.

À l’écoute

Pour Arnaud Spet, la profession doit maintenant exprimer des propositions. Mais l’élu souhaite également un engagement plus fort et exprime la volonté de «trouver aujourd’hui cinq agriculteurs, qui s’ajouteront aux dix déjà recrutés lors des deux précédentes rencontres, pour travailler» à la formalisation des demandes du monde agricole.

Concernant les investissements, même si les règlements d’intervention ne sont pas encore rédigés, la collectivité pourrait intervenir à hauteur de 20 % de subvention. Ont été évoqués «des matériels permettant d’améliorer les pratiques agricoles», «l’acquisition de matériel en Cuma, à l’exemple d’un projet, déjà partagé, d’achat d’une rigoleuse destinée à l’entretien des fossés». La «diversification et les circuits courts» sont revenus à plusieurs reprises sur le devant de la scène. L’entretien des cours d’eau semble une préoccupation récurrente. Et sur cette question, Arnaud Spet a affiché sa détermination dans le sens d’une solution satisfaisante pour le monde agricole et n’exclut pas «d’associer à la réalisation des travaux».

Inquiétudes

L’échange laissait également une bonne place au projet alimentaire territorial (Pat), porté par Isabelle Cornett, vice-présidente de la Ccam. L’élue y a associé dans la réflexion en cours de deux exploitants, Jean-Luc Birck et André Glaude. Le Pat a pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation.

Le débat a aussi été mis à profit par les exploitants pour partager avec les élus communautaires leurs «inquiétudes en lien avec le développement des pistes cyclables». Ce vaste projet de la Ccam pose la problématique d’une cohabitation entre l’activité agricole et l’usage récréatif de ces mêmes espaces. Interrogé, le président de la Ccam s’est dit attentif aux risques évoqués par plusieurs agriculteurs.