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Un bâtiment agricole, c’est pour une carrière

André et Gautier Zahm présentent au groupe la réflexion qu’ils ont eue autour de leur projet de nouveau bâtiment. Photo Cédric Coillot
André et Gautier Zahm présentent au groupe la réflexion qu’ils ont eue autour de leur projet de nouveau bâtiment. Photo Cédric Coillot

Une journée technique dédiée à la contention bovine permet de voir un exemple de contention réfléchie dès la construction d’une stabulation.

Jeudi 2 décembre, une dizaine d’agriculteurs mosellans se sont retrouvés pour parler contention bovine sur l’exploitation du Gaec Zahm à Solgne. La Caisse d’assurance accidents agricole de Moselle (Caaam), la Chambre d’agriculture de la Moselle et Lorca élevage organisent depuis trois années des journées contention bovine. Lors de ces journées, les risques en lien avec la manipulation des animaux sont abordés. Loïc Merson de la Chambre d’agriculture de la Moselle explique le comportement des animaux pour donner aux éleveurs les outils nécessaires pour mieux appréhender leur sécurité. Pascal Kardacz de Lorca élevage intervient sur les performances techniques et financières d’une installation de contention réussie.

Pour David Rivat, conseiller en prévention de la Caaam, «l’objectif de cette journée est de présenter l’ensemble des critères à appréhender dans la réalisation d’une contention fonctionnelle et sécurisée tant pour les animaux que pour les hommes».

Un exemple de contention

Les associés du Gaec Zahm, André et Gautier, ont été tout de suite partants pour partager leur expérience. Dans le cadre de son installation, Gautier Zahm a fait le choix de mettre en place un troupeau de race Aubrac, en parallèle de la production laitière, avec un nouveau bâtiment doté de panneaux photovoltaïques. Gautier Zahm précise que le cahier des charges de la nouvelle stabulation de 1.600 m2 a été pensé «pour être fonctionnel et pouvoir y travailler seul». Les associés ont souhaité réfléchir tout de suite à la contention. Pour nourrir leur réflexion, les membres du Gaec ont visité des exploitations d’élevage.

À la base, les exploitants ne voulaient pas d’un système de contention en barrières de 6  mètres étant sur l’idée que ce serait «des barrières lourdes avec de la flexion sur les poteaux». Finalement, après échange avec l’équipementier agricole, des barrières de 6 m ont été mises en place à la satisfaction de Gautier Zahm : «c’est un régal quand vous videz ou vous curez le bâtiment, on ne lève pas de barrières avec des poteaux solides qui sont ancrés sur des dés renforcés en béton ferraillé».

La cage de contention a été implantée à côté des box avec des barrières mobiles qui se replient pour assurer la continuité lors du passage des bovins. André Zahm indique que «la conception a été également réfléchie par rapport au bienêtre animal au niveau de la ventilation de l’air et de la lumière». Le bardage métallique a été préféré face au bardage clairevoie à cause des nombreux courants d’air existants sur le site. Un rideau mis en place sur un côté facilite l’élimination de la poussière lors du passage de la pailleuse et apporte de la lumière. Le rideau s’ouvre aussi bien par le bas que par le haut. Même en l’absence de subvention, les associés ne regrettent pas le choix du rideau qui répond bien à leurs problématiques. Une faîtière ouverte avec des parois pare-pluie complète le dispositif créant un effet cheminée. Le local sert au stockage des céréales de la moisson jusqu’à octobre. La hauteur du bâtiment qui atteint 8,5 mètres au plus haut a été raisonnée pour permettre de vider facilement les bennes de céréales de jour comme de nuit. «Les participants sont repartis avec des outils pour définir leur cahier des charges et solliciter les aides financières d’accompagnement à disposition sur des bâtiments neufs ou sur des aménagements de bâtiments existants» ajoute David Rivat. D’autres journées techniques seront prochainement proposées pour l’année 2022.

Gautier Zahm (au centre) considère que l’investissement dans la contention lui permettra de réduire les besoins en main-d’œuvre lors des manipulations d’animaux et de mieux suivre son troupeau. Photo Cédric Coillot
Gautier Zahm (au centre) considère que l’investissement dans la contention lui permettra de réduire les besoins en main-d’œuvre lors des manipulations d’animaux et de mieux suivre son troupeau. Photo Cédric Coillot

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