Ce mardi 17 juin s’est tenu à la préfecture de la Moselle le premier comité de ressource en eau de l’année 2025. La réunion fut présidée par Pascal Bolot, préfet de la Moselle. Ce comité a permis de faire un point sur la situation actuelle du département.
L’année 2025 est différente de l’année passée, pour le moment. En effet, le bilan hydrométrique de 2024 montre une année excédentaire en eau avec des niveaux de nappes phréatiques qui sont, même en saison estivale, restées convenables.
L’année en cours ne se dessine pas de la même façon. La saison de recharge des nappes phréatiques, soit de septembre 2024 à mars 2025, montre un léger déficit sauf sur le pays thionvillois. Nous commençons donc la période estivale avec déjà une pénalité sur les recharges.
Des précipitations éparses
Les pluies ont été, sur ce début d’année, modérées et surtout par secteur. Nous n’avons pas d’homogénéité sur les précipitations, ce qui explique de grandes différences sur le territoire aussi bien sur l’humidité du sol que sur l’état des cours d’eau. En effet, les déficits hydriques respectifs des mois de février et mars sont de 40 % et 70 %. Après les orages de dimanche, le mois de juin passe en excédentaire, mais cela ne suffit pas à avoir un début d’année positif.
D’après Météo-France, les tendances à venir sont sur des températures plus élevées que la moyenne et une absence de pluie. La recharge des étangs, elle n’a malheureusement pas pu s’effectuer complètement, ce qui pose déjà question aujourd’hui. L’étang de Gondrexange n’était pas rechargé complètement et ses vannes ont déjà dû être ouvertes pour soutenir la Sarre début avril, soit un mois plus tôt que d’ordinaire. La situation des cours d’eau reste préoccupante. De nombreuses mesures ont déjà été mises en place par les Voies navigables de France.
Vigilance sécheresse
Pascal Bolot, préfet de la Moselle, a en accord avec le comité pris la décision de passer le département en vigilance sécheresse. Le passage en vigilance ne s’accompagne pas de restrictions obligatoires, mais il constitue une alerte préventive. Il vise à sensibiliser les particuliers, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur l’importance de maîtriser leur consommation d’eau, et à se préparer à d’éventuelles restrictions si la situation venait à s’aggraver. Pour les agriculteurs, il s’agit essentiellement de mise en garde sur les systèmes d’irrigation. Notre département a donc suivi la même directive que nos voisins meusiens, meurthe-et-mosellans et vosgiens passés en vigilance depuis le mois de mai.
