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Négociations commerciales, la Fdsea rencontre le préfet Touvet

Pour le président de la Fdsea : «avec d’un côté les exigences de production de plus en plus élevées et de l’autre, une utilisation accrue de l’image des agriculteurs, la production agricole ne peut plus être bradée». Photo : P.Divoux
Pour le président de la Fdsea : «avec d’un côté les exigences de production de plus en plus élevées et de l’autre, une utilisation accrue de l’image des agriculteurs, la production agricole ne peut plus être bradée». Photo : P.Divoux

Toutes les filières agricoles manifestent leur exaspération face au comportement des acteurs économiques, et tout particulièrement de la grande distribution. Dans un contexte de négociations commerciales tendues, la Fdsea a rencontré le préfet de Moselle pour rappeler aux services de l’État l’urgence de la construction des prix en marche avant.

«Depuis le début des négociations, les indicateurs sont au rouge. Les exigences des négociateurs pour imposer des baisses de prix dans un contexte d’inflation des coûts de production sont insupportables», témoigne Fabrice Couturier. Le président de la Fdsea donne le “la” d’une rencontre où les participants sont essentiellement revenu sur les possibilités ouvertes par la loi Egalim et sur le principe de la construction du prix de vente en marche avant.

Débusquer les contrevenants

Le constat rapporté par la profession agricole est amer. Au moment de négocier les prix, les engagements des états Généraux de l’alimentation semblent oubliés par les acteurs : «Les déclarations et les bonnes intentions pour prendre en compte les indicateurs de coûts de production ne suffisent pas. Les agriculteurs attendent encore des actes», affirme le président de la Fdsea. Il en appelle à la responsabilité de chacun. «La détermination du Gouvernement doit être totale pour rappeler chacun au sens des responsabilités et les services de l’État doivent contrôler partout où la loi est bafouée».

Entouré de la directrice départementale de la protection des populations (Ddpp) et du directeur départemental des territoires par intérim (Ddt), le préfet Touvet a affiché une détermination sans faille. Il a livré un message de soutien à la profession en engageant ses services à débusquer les pratiques commerciales en dehors des clous.

Focus sur la filière bovine

«Des efforts concrets ont été réalisés pour le lait», rapporte Fabrice Couturier. L’effet Egalim serait de l’ordre de + 10 € /1.000 l. Le responsable de la section bovine de la Fdsea était de la délégation reçue le 2 mars à la préfecture. Francis Jacques a mis à profit cette rencontre pour proposer un focus sur la filière viande. Mobilisés durant cette période sensible des négociations commerciales, les délégués viande de la Fdsea ont eu l’occasion de repérer des pratiques commerciales pour le moins trompeuses. Ces éléments ont été rapportés à la Ddpp. En charge de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, la directrice a rappelé le mode opératoire de son administration en encourageant la profession dans le repérage et la transmission à ses services des pratiques commerciales suspectes. Le préfet s’est engagé à poursuivre les contrevenants à la loi.