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L’influenza aviaire en Moselle

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Alors que les migrations de l’avifaune au-dessus du Grand Est reprenaient, les services de l’État étaient sur le qui-vive. Photo DR
Alors que les migrations de l’avifaune au-dessus du Grand Est reprenaient, les services de l’État étaient sur le qui-vive. Photo DR

Un arrêté préfectoral définit une zone réglementée temporaire recouvrant seize communes. Les mesures appliquées dans ce périmètre doivent prémunire de tous risques de «contamination entre la faune sauvage et les animaux détenus dans les élevages et les basses-cours».

Le 10 décembre, le laboratoire national de référence de Ploufragan a confirmé la contamination par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène de cygnes trouvés morts en Moselle.

Depuis plusieurs semaines, alors que les migrations descendantes de l’avifaune au-dessus du territoire du Grand Est reprenaient, les services de l’État étaient sur le qui-vive. Une inquiétude d’autant plus justifiée depuis la découverte le 9 novembre de plusieurs centaines de cadavres d’oiseaux d’eau, collectés sur le lac de Madine, sur l’étang de Lachaussée et sur l’étang de Haut Fourneau, situés en Meuse et en Meurthe-et-Moselle. Trois jours plus tard, Ploufragan avait confirmé l’infection par un virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (type H5n1).

La Moselle atteinte

La découverte de cinq cadavres de cygnes le 7 décembre sur le territoire de la commune d’Ennery ne laissait que peu de doute sur la responsabilité du virus.

En conséquence des conclusions du laboratoire national de référence, une zone réglementée temporaire est mise en place dans un rayon de cinq kilomètres autour du lieu de découverte des animaux morts. Ainsi, seize communes seront concernées par les mesures prises.

L’arrêté préfectoral encadrant le dispositif de zone réglementée temporaire rappelle que «l’introduction du virus de l’influenza aviaire dans un élevage aurait des conséquences graves en matière sanitaire et économique». Les services de l’État mettent donc tout en œuvre pour éviter tous risques de «contamination entre la faune sauvage et les animaux détenus dans les élevages et les basses-cours». Le dispositif a prouvé son efficacité puisque pour nos voisins de Meuse et de Meurthe-et-Moselle, après plus d’un mois de présence du virus dans la faune sauvage, aucun élevage n’est infecté par influenza.

Les mesures de protection

La première étape après la définition de la zone réglementée temporaire consiste au recensement de tous les lieux de détention de volailles. Les maires des communes de la zone sont associés.

Cet inventaire permet d’accompagner les détenteurs de volailles dans le respect des mesures de biosécurité diffusées par les services de l’État.

Les volailles détenues par les professionnels comme par les particuliers doivent être maintenues en claustration et les mortalités signalées sans délai à la direction départementale de la population.

Concernant les mouvements d’animaux, toute sortie de la zone est proscrite en dehors de ceux à destination de l’abattoir. L’introduction dans la zone reste possible si tous les animaux peuvent être maintenus en claustration.

À propos des mouvements de personnes, la préfecture de la Moselle précise dans son arrêté la nécessité de «précautions particulières en termes de pédiluves, changement de tenue, de stationnement de véhicules en dehors des zones d’élevage et de nettoyage et désinfection». Tout un train de mesures visant à éviter les risques de propagation de l’infection.

Activités cynégétiques

Toute activité cynégétique est interdite dans la zone réglementée. Une dérogation reste possible pour la chasse au grand gibier et petit gibier à poil si le chasseur a suivi une sensibilisation à la biosécurité. Les opérations d’intérêt général de destruction de cormorans et de piégeage des corvidés restent autorisées.

Le réseau Sagir assure une surveillance renforcée de l’avifaune sauvage. La préfecture de la Moselle demande à signaler toute découverte de cadavres d’oiseaux sauvages à l’Office Français de la biodiversité (06 00 21 79 63) ou à la Fédération départementale des chasseurs (06 14 71 80 21).

Liste des communes

Hagondange, Talange, Hauconcourt, Rurange-lès-Thionville, Flévy, Chailly-lès-Ennery, Antilly, Ennery, Amnéville (sauf Malancourt-la-Montagne), Argancy, Mondelange, Marange-Silvange (partie située à l’est de la Vr 52), Ay-sur-Moselle, Trémery, Bousse, Maizières-lès-Metz.