
Jeudi 19 juin, Interbev Grand Est organisait une réunion de bilan d’activité Normabev à Sarrebourg, avant de visiter l’abattoir de Sarrebourg pour une démonstration de la nouvelle machine à classer.
À l’initiative d’Interbev Grand Est, les représentants de Normabev, dont notamment le président, Cédric Mandin, et le directeur, Jean-Luc Bouton, étaient présents à Sarrebourg, jeudi 19 juin, afin de présenter un bilan de l’activité 2024, et les rôles et missions de Normabev.
Comme l’a précisé Jean-Luc Bouton aux éleveurs présents, Normabev est connu pour traiter les réclamations, mais ses rôles sont bien plus vastes : circulation nationale des informations d’abattage, harmonisation des Ppcm (Présentation, pesée, classement, marquage), formation des classificateurs, harmonisation des machines à classer, ou encore le contrôle de la couleur des veaux.
Le président de Normabev a insisté sur le fait que «chaque éleveur devrait absolument regarder le lendemain les résultats suite à un abattage, les réclamations pouvant être traitées lorsque les carcasses sont encore présentes, c’est forcément plus efficace quand c’est réalisé dans les 24 heures».
En effet, un technicien Normabev est référent dans chaque région et peut se rendre dans l’abattoir concerné en cas de réclamation effectuée par un éleveur. Ce technicien est également chargé du suivi des abattoirs, et effectue au minimum vingt-quatre visites par an par abattoir et relève plus de 99 % de concordance sur les classements des gros bovins en Grand Est. Ce fort taux de concordance peut s’expliquer par l’obligation de mise en place d’une machine à classer dans les abattoirs traitant plus de 5.000 tonnes de gros bovins par an. Cependant, c’est un outil d’aide mais la décision revient toujours au classificateur.
Une nouvelle machine à classer
À l’issue de la réunion, une présentation de la nouvelle machine à classer de l’abattoir de Sarrebourg était organisée par Gilles Becker, président de l’abattoir. Après avoir rappelé avec fierté que cet outil appartient au comice agricole et donc à la profession agricole, Gilles Becker a présenté la nouvelle machine à classer, mise en place depuis quelques mois.
Cette nouvelle technologie qui s’appuie sur l’intelligence artificielle permet d’accompagner le classificateur dans sa tâche. «Ce n’est en aucun cas la machine qui fait le classement, mais elle s’appuie sur une base de données de plus de 65.000 photos pour établir une proposition de classement. L’objectif est d’apporter un avis supplémentaire au classificateur pour le conforter dans son choix», précise le président de l’abattoir. Cette acquisition représente un investissement de près de 90.000 euros ; il est obligatoire pour des établissements abattant plus de 5.000 tonnes de viande bovine. Le fait que les machines à classer soient vulgarisées dans tous les abattoirs permet de standardiser le classement des carcasses, peu importe où l’animal est abattu, l’éleveur ne devrait subir aucun préjudice.
À l’issue de cette visite, une dégustation était organisée autour du camion “Naturellement Flexitarien” d’Interbev Grand Est.